Parce que la culture se cache souvent derrière le divertissement, et quelque part pour contrer une vision jouisseuse et décalée de ce dernier chez les jeunes d'aujourd'hui chez qui il se réduit systématiquement à la "teuf" pour ne pas dire plus, je pense que mettre un art neuf au service du plus grand nombre permettrait à coup sûr de réfréner les effets secondaires de l'ennui (qui a une propension étonnante à faire aimer le caillou à l'homme) et d'opposer à certains passe-temps contestables du weekend, un loisir louable et assumé.
Vous remarquerez que dans les deux cas, nous pouvons réellement faire oeuvre de santé publique. J'envoie donc un appel au ministre de la culture, et aussi au dynamique ministre de la jeunesse pour encourager le plus possible des activités "bankable" comme le théâtre, qui, j'en suis persuadé, ne manquent ni de jeunes artistes, ni de public. Il suffit de voir comment les djiboutiens prennent au sérieux les cérémonies ponctuelles où ils exécutent souvent avec brio leurs danses traditionnelles, Et enfin, il est vrai que Djibouti change.
Les forums de discussion se multiplient sur les réseaux sociaux, se découvrent des talents tels que l'humoriste rachid nour dans l'exercice du standup, moi même il y a deux ou trois ans, je passais le plus clair de mon temps sur des "studios artisanaux" à brailler des couplets hâtivement composés dans le bus qui m'emmenait chez des amis. Et à ma mère qui s'inquiétait de mes rentrées de plus en plus tardives à la maison: "maman, je ne suis pas un voyou, si je rentre si tard c'est parce que je fais du rap...pardon, de la poésie"
Waïss I.E